Je profite de cette période hivernale pour restaurer ma maison petit à petit et c’est au tour de mon portillon en bois et acier. Ce dernier a subit les outrages du temps ! Les planches en bois sont bien attaquées tout comme la structure en acier qui les retient. Il est donc temps de lui refaire une seconde jeunesse, on pourra presque parler de nouveau portillon.
Vue extérieure depuis la rue :
Vue intérieure avec la structure en acier :
1/ Matériaux et outillage nécessaires
Matériaux :
- Planches en bois : 8 x 22/145/3000 (Piveteau)
- Boulons tête ronde : 40 pièces
- Peinture acier : Hammerite
- Lasure de protection bois : V33
- Visserie bois : SPAX
- Mortier de fixation
Outillage :
- Poste à souder : Universal 3P
- Scie sauteuse : BOSCH GST V-LI S
- Affleureuse : BOSCH GKF 600
- Ponceuse excentrique : BOSCH GEX 125 AC
- Perceuse visseuse : BOSCH FlexiClick
- Etabli et scie sous table : TRITON Workcenter TWX7
- Ponceuse à bande : TRITON TA 1200 BS
- Clé à cliquet : KS Tools Duo Gear
- Meuleuse d’angle : METABO
- Cale pour espacement : Kreg DECK jig
- Pinces : pinces Automaxx KREG & Wolfcraft
- Outil de mesure : Kreg multimark
2/ Remise en état du support mural du portillon en bois:
Après avoir dévisser le support du mur, je commence par couper le bas de la section de bois qui était en contact avec le sol. Pour cela, j’utilise ma scie sauteuse sans fil (BOSCH GST V-LI S). Je découpe uniquement la partie abîmée (environ 5 cm).
Ensuite, à l’aide de ma ponceuse à bande (TRITON TA 1200 BS), je décape la surface de la planche pour lui refaire une seconde jeunesse. C’est principalement la lasure qui avait mal vieillie.
Je n’avais malheureusement plus ma lasure préférée (CECIL lors de la fabrication de ma pergola) mais étant de passage en GSB pour d’autres bricoles, je me suis rabattu sur un pot de V33 (lasure haute protection) qui fera très bien l’affaire (CECIL est une société de V33).
Il n’y a pas photo, après 2 couches de lasures, c’est vraiment le jour et la nuit !
3/ Démontage du portillon et restauration de la structure acier
Je m’attaque ensuite au portillon en lui-même car il a besoin d’un gros coup de jeune ! Profitons d’une acalmie pour travailler dehors.
Je commence par (tenter) de dévisser l’ensemble des écrous. Mes clés KS Tools Duo Gear font bien le job malgré une rouille présente depuis des années !
Par contre, coté planche en bois, pas de récupération possible et cela tombe presque bien, je voulais les changer.
Muni de ma meuleuse (METABO) et d’un disque métal, je décape l’ensemble de la peinture du cadre en acier pour trouver les points de rouille à réparer. C’est long mais c’est indispensable pour revenir sur des bases saines.
Je rentre ensuite dans l’atelier pour la partie soudure de cette restauration (et en plus, il y fait chaud !).
J’ai acheté du fer plat pour renforcer le cadre et reprendre les sections qui étaient entièrement mangées par la rouille. Mes petites pinces Automaxx KREG sont idéales pour cette activité.
Je ne suis pas soudeur mais ces petites soudures feront parfaitement l’affaire (solide et imperméable).
Pour un rendu parfait, je décape les soudures afin qu’on ne puisse même pas voir cette nouvelle épaisseur de fer plat.
Je passe ensuite à la peinture. Idéalement, il serait bien de passer une première couche d’après spécial fer. Pour autant, mon expérience avec la peinture Hammerite est excellente (réalisation de rambardes de fenêtre)). Je vais donc la mettre direct sur le métal.
Je ne vous parle plus de mon trétau (TRITON Superjaws) qui me sert quasiment lors de chacun de mes travaux !
Une fois peint, j’installe le cadre fraîchement restauré sur le support mural…
… que je fixe solidement au mur avec les chevilles adéquates. Au passage, j’ai eu de la main d’oeuvre de qualité pour venir m’aider à porter le portillon !
4/ Préparation et installation des lames de bois
Je suis parti acheter les planches chez un revendeur de bois (prix inférieur à la GSB et qualité supérieure). Ensuite, je me suis occupé de les poncer les unes après les autres afin de les traiter moi-même.
Pour cela, j’utilise une ponceuse excentrique (BOSCH GEX 125 AC) munie d’un disque de grain 120.
Petit test à blanc des lames sur le portillon en s’assurant de laisser un espace égale entre chaque lame. Pour cela, j’utilise des cales de pose de terrasse (Kreg DECK jig) me permettant d’avoir un interstice identique sur la hauteur des lames.
Ensuite, je prépare mes mesures pour ajuster les planchez dans la largeur. En effet, il est impératif de découper vos planches en fonction de la largeur totale du portillon en bois. Mon petit outil Kreg multimark est top pour cela (il faut d’ailleurs que je vous prépare un article dessus !).
Pour les découpes en longueur, j’utilise une scie sous table (module du TRITON Workcenter TWX7). Cet outil est particulièrement efficace et vous fera gagner un temps fou comparé à une scie plongeante.
Pour les finitions, je fais un chanfrein sur l’ensemble des planches à l’aide d’une affleureuse et d’une frais quart de rond (BOSCH GKF 600).
Je passe enfin à l’installation des lames sur la structure en acier avec une perceuse (BOSCH FlexiClick).
Pour un très bon rendu visuel, j’utilise des boulons à tête ronde pour lesquels, je fais très attention de bien les aligner.
L’avantage, à ce stade, c’est que les découpes des planches, en haut et en bas, seront faites après fixation. Du coup, pas de soucis coté alignement !
A ce stade, toutes les planches sont fixées sur la partie haute et basse de la structure en acier. Il me restera à installer un dernier point de fixation au centre (soit 5 boulons par planches).
On voit bien, sur cette photo, la nécessité d’installer une fixation au centre car les lames ont tendances à cintrer légèrement (et je trouve cela visible).
Fixation des derniers boulons à tête ronde avec un souci particulier sur l’alignement.
Une fois en place, je peux maintenant m’occuper des découpes . J’attaque par le bas du portillon en faisant une découpe bien droite.
J’installe le portillon en bois à sa place afin de mesurer la hauteur à laquelle je devrais couper la partie supérieure.
Une fois les mesures prises, je décide de partir sur une découpe triangulaire (bien droite et symétrique des 2 cotés).
Je vais ajouter une baquette (chute d’une découpe de lame) pour le coté finition mais aussi pour rigidifier les lames au point le plus haut du portillon. Ma petite astuce pour que les 2 baguettes aient exactement le même angle de découpe :
Je vais utiliser un peu de visserie bois (coffret offert par SPAX pour l’utilisation des photos de ma chaise barrique dans leur magasine). Le rendu est vraiment super propre !
Coté face, il me reste encore du travail avec quelques finitions de la structure, découpe des boulons, …
J’installe une dernière fois le portillon en bois à sa place définitive avant de le démonter intégralement pour la lasure des lames. Ce serait dommage de lasurer en laissant des endroits dans protection ! En tout cas, je suis déjà fan du résultat et j’ai hâte de m’occuper des finitions.
5/ Installation de la serrure
Pour installer la serrure, je récupère une chute de planche que je découpe en profondeur avec ma scie sous table (j’en profite pour vous montrer la qualité de coupe de cet outil, c’est assez incroyable de pouvoir retirer 2 mm à une planche !).
J’installe ensuite cette épaisseur de bois sur le portillon et je viens visser ma serrure.
Je passe coté mur et j’installe la seconde partie de la serrure (mortier).
Je vérifie que tout se ferme bien et que tout est bien ajusté… c’est PARFAIT 🙂
C’est parti pour le démontage et la protection des lames.
Voici le résultat avant/après de la lasure des planches (teinte chêne moyen).
Une fois tout remonté, je découpe les boulons au plus près des écrous avec une meuleuse d’angle et je viens peindre l’ensemble pour m’assurer que cela ne rouille pas.
et voici le résultat final avant / après de mon nouveau portillon en bois !
A très bientôt pour de nouveaux tutoriels et n’hésitez pas à me poser vos questions.